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Comment travailler plus efficacement et améliorer considérablement ses résultats scolaires par un de mes collègues ?

Un élève qui suit la méthode de travail que j'indique ci-dessous n'aura pas besoin de mes services. Cela peut sembler paradoxal de la part d'un professeur qui "vend du cours particulier" d'indiquer comment se passer de précepteur. Mais, de même que le médecin qui, loin de maintenir ses patients dans la maladie, non seulement les soigne, mais encore aspire à ce que tout le monde soit en pleine forme, mon but est que les élèves accèdent à l'autonomie dans leurs études. Afin que la scolarité soit la plus profitable et la plus bénéfique possible, il est nécessaire de travailler avec méthode.
Voici quelques conseils. En fait, il s’agit plus de ’’ gros bon sens ’’ que de recettes miracles qui n’existent pas de toutes façons ! Il faut avoir conscience que l'intelligence, ici l'aptitude à résoudre des problèmes de maths ou de physique, n'est ni innée, ni figée, elle se construit chaque jour. En ce domaine, le travail et la persévérance payent !

Puce1-Le cours

Il est primordial de bien connaître son cours. Cela veut dire connaître les théorèmes par cœur, les formules (trigonométriques par exemple), mais aussi avoir compris son cours. En mathématiques, il s'agit de savoir refaire les démonstrations des théorèmes importants, en physique, comme en mathématiques, il faut posséder la méthode de résolution des exercices type. En mathématiques, si l'on veut acquérir une certaine créativité, avant de recracher une démonstration, il faut se demander comment on aurait pu la trouver tout seul, serait-il possible d'en inventer une différente ? Si on a un peu de temps devant soi, ce n'est certainement pas du temps de perdu. Pour posséder son cours, il est capital de respecter les 3 étapes qui suivent :

Puce Avant le cours, la préparation 

Il est absolument indispensable de relire le/les cours précédents afin d'arriver au cours numéro " n " en possédant complètement les cours " n-1, n-2, etc. ". Comment comprendre les nouveaux chapitres abordés par le professeur si vous ne connaissez pas les résultats (théorèmes, formules) vus précédemment ? Comment serez-vous efficace en Travaux Dirigés (TD) si vous ne connaissez pas les formules, les méthodes de résolution des exercices type ? Arriver en cours sans connaître ce qui a été étudié avant est tout simplement un énorme gaspillage de temps. Il faut " repasser son cours " et s'astreindre à résoudre des exercices, des problèmes pour bien assimiler le cours avant le prochain. Avant le cours, iI est intéressant de s’ouvrir l’appétit en étudiant, en défrichant le sujet du prochain cours.

Puce Pendant le cours, une écoute active :

Booster vos notes

Afin de ne pas perdre un temps précieux, il faut écouter attentivement le professeur, se concentrer sur ses propos, suivre ses raisonnements, ses explications. Il faut pratiquer l’écoute active : comprendre et anticiper la suite du cours. Il ne faut pas hésiter à poser des questions : il n’y a pas de questions idiotes, il n’y a que des idiots qui n’osent pas poser de questions. Il faut que vous évacuiez les zones d'ombre, les chapitres que vous ne comprenez pas bien.


Il faut résoudre les exercices proposés en cours de manière active, toujours avoir du brouillon à portée de la main. Ne vous contentez pas de regarder passivement le professeur vous présenter la solution. Il faut que vous cherchiez. Il ne faut pas prendre trop de notes, les livres ou les polycopiés contiennent tout le nécessaire. Il ne faut pas se laisser déborder. Il ne faut pas vouloir noter tellement de choses que l’on ne fait plus qu’écrire de manière passive sans comprendre, sans avoir le temps de poser des questions. Il ne faut surtout pas « s’endormir au stylo » comme on s’endort au volant d’une automobile. Je me souviens avoir beaucoup trop écrit lorsque j'étais en prépa, les professeurs dictaient leurs cours. Je ne voulais pas en perdre une miette et j'écrivais, j'écrivais... Je décrochais rapidement de leur raisonnement pour passer en " copie automatique " et laisser mes pensées vagabonder. Après les cours, tout était à reprendre, quel gâchis ! J'avais un copain qui, lui, n'écrivait rien. Il suivait le raisonnement du professeur avec une concentration extrême, il pouvait poser des questions puisqu'il avait le temps de suivre les pensées du professeur. Le soir, il consultait rapidement un manuel afin d'approfondir tel ou tel point du cours puis il se mettait aux exercices pendant que nous tentions de comprendre nos notes de la journée. Déroutés par son comportement en cours, les professeurs l'ont averti qu'il n'avait pas une bonne méthode de travail et qu'il allait sûrement " se planter ". Après les premiers devoirs surveillés de maths et de physique où il a surclassé tout le monde, ils n'ont plus fait aucun commentaire. Il a intégré l'Ecole des Mines de Paris en 3/2...
À l'Ecole Navale, on nous distribuait le cours sous forme de polycopiés. Dès lors, je n'ai quasiment plus pris aucune note et mon rendement a effectué un bond fabuleux.

Puce Après le cours, repasser ses leçons 

Il faut travailler le cours le soir même, le relire, l'apprendre, ces opérations transfèrent les informations au subconscient qui peut alors commencer son travail de digestion et de maturation des connaissances. Il ne faut jamais oublier que la mémoire est basée sur un fonctionnement biologique dont la répétition est le mécanisme fondamental.
Pour que la mémorisation soit "durable", il faut "repasser ses leçons".

PuceRepasser vos leçons [1]

Repasser ses leçons consiste à contrôler systématiquement, sans s’aider de notes et sans aide extérieure, ce que l’on vient d’apprendre (exercices et cours). Il y a 3 types de « repassage » possibles :
PuceMentalement
Quand vous le pouvez (par exemple dans les transports en commun, en attendant à la caisse d’un magasin, …), essayez de vous rappeler mentalement, et sans vous aider de vos notes, le cours et les exercices vus en classe.
PucePar écrit
Après avoir relu votre cours ou résolu un problème, essayez de retrouver par écrit les principaux paragraphes, démonstrations ou résolution sans vous aidez d'aucun support.
PucePar oral
Expliquer à des amis la leçon que vous venez d’apprendre ou l’exercice que vous venez de résoudre constitue un excellent « retour en arrière ». Il n’y a pas de meilleure manière de comprendre un sujet que de l’expliquer, de l’enseigner…
Alors, n’hésitez pas à aider les collègues !

Choisissez le type de « repassage » qui vous convient le mieux et faites-en le plus régulièrement possible (après chaque cours et chaque série d’exercices). Pour être efficace, il faut revoir le cours sans l’aide de ses notes. Ce dernier point est très important, c'est ainsi que constituer des fiches de résumés de cours à partir de ses cahiers ouverts n'est pas très efficace.

Maîtriser son cours est une condition nécessaire (hélas non suffisante... il faut, en plus, savoir résoudre un certain nombre d’exercices et de problèmes) pour progresser, quelque soit le domaine, et quel que soit votre niveau. Vous devrez donc vous attacher à une parfaite maîtrise du cours et des exercices de base, même si ceux-ci vous semblent faciles. Encore une fois, la connaissance du cours, son assimilation est la clé de la réussite. Comment résoudre des exercices et des problèmes sans connaître les théorèmes de base et leur signification, comment bâtir une démonstration sans avoir étudié et compris celles du cours de maths ?

[1]

Repasser signifie revoir son cours, j'aime bien le côté désuet du terme repassage. On pourrait employer le terme plus à la mode de " feed back "; c'est un terme issu de la théorie des asservissements que l'on peut traduire par retour en arrière et vérification ou encore dans le domaine militaire : débriefing après une mission.

PuceRevoyez votre cours par couches successives

Pour apprendre un gros volume de cours, rien n’est plus inefficace que l’attaquer de front, de manière linéaire.
PucePremière couche, étape devant durer 5 minutes, c'est le niveau destiné à la mémorisation..
La bonne manière consiste à d’abord survoler l’ensemble, en ne retenant que la structure, c’est-à-dire les grands titres ainsi que les noms des paragraphes.
PuceDeuxième couche, d’une durée de 10 minutes, destinée à la communication écrite et orale.
Dans l’étape suivante, on reprend son cours du début, en retenant cette fois également les théorèmes et résultats importants et en mettant en évidence les savoirs faire.
Après cette deuxième couche, on a déjà une idée claire de la structure de l’ensemble du cours.
PuceTroisième couche, c'est l'approfondissement
On peut alors aborder la dernière étape . On reprend son cours du début pour cette fois-ci l’étudier en profondeur en apprenant, le détail des démonstrations.

De même, avant d’aborder un problème volumineux (tel qu’un contrôle écrit, un problème d'examen ou de concours), vous devez lire le sujet dans son intégralité avant de l’attaquer.

Puce2-Les exercices et les problèmes

Pour s'approprier un cours de mathématiques, de physique, il ne suffit pas de lire un livre, d'écouter en cours, il faut être très actif : essayer de refaire des démonstrations en maths, faire des exercices, des problèmes.

2.1. Exercices : la manière d'en profiter au maximum

On apprend les maths et la physique en faisant des exercices, en apprenant à calculer sans l'aide de l'ordinateur, en se posant des questions et en ne lâchant pas prise facilement devant la difficulté. Cela développe des qualités comme la patience, la ténacité, la persévérance, le courage. Seule la confrontation réelle à la difficulté, vous fera progresser. Les concepts nouveaux que vous devez appréhender s'acquièrent par un long processus de distillation dans l'alambic de la pensée. Faire des exercices et des problèmes est essentiel pour que ce processus arrive à son terme.
C'est pourquoi lorsque vous entamez un exercice, un problème, il ne faut pas vous précipitez sur la solution. Il faut apprendre à ’’sécher’’ avant de jeter le moindre regard sur la solution. Pour bien comprendre ce que cela signifie, vous pouvez visionner cette vidéo (séquence de 3 minutes, fichier .avi de 9,3 Mo) où le mathématicien Alain Connes explique le processus mental qui conduit à la résolution d'un problème.
Cette vidéo est extraite de paroles de chercheurs du site d'Arte
(aller sur le site d'Arte : paroles de chercheurs) )
Encore une fois, bien que cela puisse être tentant, nous vous rappelons qu'il est parfaitement inutile de lire la correction d'une question que l’on n’a pas cherché à résoudre auparavant ! Si la solution vous échappe, si le temps vous manque, après un certain temps de " séchage ", consultez la solution. Plus vous aurez " sécher ", plus vous la lirez rapidement et plus vous vous direz " mais c'est bien sûr, comment ais-je pu passer à côté ? ". Vous en retirerez tout de même le "suc essentiel". Si vous consulter tout de suite, les solutions après avoir lu l'énoncé, vous perdez purement et simplement votre temps. Lorsque vous aurez fait un ou des exercices, revenez dessus, disséquez-les, analysez-les à fond. Si vous n'avez pas trouvé tout seul et lorsque vous aurez consulté la solution, demandez-vous comment vous auriez dû procéder pour la trouver tout seul. Essayez d'imaginer comment on pourrait inventer une suite à l'exercice (si c'est possible) ?, comment on pourrait le compliquer ? C'est très formateur.

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2.2. Misez sur la qualité plutôt que sur la quantité

Privilégiez la qualité sur la quantité. Il est inutile de vouloir faire absolument tous les exercices d'un recueil, en général vous n'en aurez pas le temps sauf si vous vous contentez de les survoler. Il vaut mieux en faire un petit nombre d'exercices qui couvrent bien tout le chapitre étudié et sur lesquels vous aurez éventuellement bien sécher. Ne visez pas l'exhaustivité.

Pour être réellement utile, votre travail doit se diviser en deux étapes principales :
PuceDans un premier temps, afin d'éprouver vos connaissances et votre réflexion, vous devez essayer de résoudre l'exercice ou le problème dans son intégralité, question par question, sans faire appel à la correction et en vous imposant une limite de temps. En cas de difficulté, il faudra vous reporter d'abord à votre cours (par l'intermédière du niveau 1 et du niveau 2, " on les passent en revue " pour trouver le lien avec les questions posées, on vérifie que le cours est bien assimilé);
PuceDans un second temps, il vous faudra reprendre le sujet en confrontant votre copie et la correction proposée afin de vérifier vos réponses et de comprendre les questions non traitées.

Une tendance très répandue consiste à abattre les exercices à la chaîne, mais superficiellement, en espérant que le jour du contrôle, l’on aura déjà vu ce type de problème et que l’on saura s’en souvenir. Cette méthode ne fonctionne pas car la seule manière de se souvenir d’un exercice de mathématiques ou de physique c’est de l’avoir parfaitement compris et assimilé. C'est ainsi que les connexions mentales qui permettent de résoudre un exercice se mettent en place dans le cerveau.

À la fin d’un problème, il faut prendre 5 à 10 minutes pour essayer de trouver un moyen de le généraliser ou de le compliquer (c’est ce que font souvent les professeurs pour concevoir leurs contrôles écrits).

Prenez également l’habitude, après chaque exercice, de faire un « retour en arrière » en faisant ressortir la démarche générale et en tissant des liens avec le cours. Bref, il ne faut pas vous contenter de résoudre l’exercice, mais il vous faut lui apporter de la valeur ajoutée et vous interroger sur son contenu.

2.3. Gagnez en rapidité

Prenez l’habitude, en travaillant chez vous, de vous concentrer sur une seule chose à la fois.

Essayez de contenir tout votre travail à la maison dans une plage horaire serrée. Engagez-vous, par exemple, à travailler chez vous tous les jours à l’intérieur d’un emploi du temps que vous vous fixez, et efforcez-vous de ne jamais déborder (quelle que soit votre charge de travail). L’étroitesse de la plage horaire vous obligera à devenir efficace, à vous " arracher les tripes " et à ne pas vous endormir.

Lors de la résolution de problème, travaillez chez vous dans les mêmes conditions que lors d'un devoir surveillé. Si les seuls moments où vous vous pressez sont les contrôles écrits, vous ne deviendrez jamais rapide.

Puce3. Emploi du temps : gage de régularité et de rapidité

Élaborez un emploi du temps rigoureux définissant vos plages de travail pour telle et telle matière.

Apportez des modifications s'il s'avère qu'il ne vous est pas possible de le suivre.

Mais, une fois établi, tenez-vous à votre emploi du temps. Vous obtiendrez ainsi la régularité gage de réussite.

Même s'il est parfois tentant de consacrer une soirée à réviser l'interrogation du lendemain, il ne sert à rien de passer une nuit blanche pour réviser une interrogation si vous devez être exténué jusqu'à la fin de la semaine et oublier la moitié des connaissances péniblement ingurgitées.

En travaillant de façon régulière, vous apprendrez à avoir une vision à long terme, à assimiler durablement les connaissances donc à gagner du temps et à vous épargner la fatigue et le stress du travail par à-coups. Encore une fois, il faut vous fixer un planning de travail hebdomadaire. Celui-ci devra être réaliste (sans quoi il serait trop facile de ne pas s'y tenir !) et devra donc comporter des temps de loisirs (sport, sorties culturelles, soirées cinéma, famille etc.).

Il faut limiter autant que possible les parasitages et les pertes de temps : cessez donc de vous donner bonne conscience en restant deux heures devant votre cahier à ne lire que trois lignes parce que vous avez autre chose en tête que le cours que vous voulez revoir ! Vous ne ferez rien de bon, ni travail, ni détente. Arrêtez-vous 1/2 heure pour aller vous balader. Vous vous remettrez plus efficacement à votre travail par la suite.

Selon les individus, suivre un emploi du temps à la lettre peut s'avérer extrêmement difficile et contraignant. Il faut s'y astreindre, une fois les habitudes prises, les choses deviennent plus faciles. Encore une fois, la régularité dans le travail scolaire est une des clés de la réussite.

Puce4-Concentration 


Soyez aussi concenté que le penseur de Rodin Que ce soit lors de l'étude et de l'apprentissage du cours ou lors de la résolution des exercices et des problèmes, lorsque vous travaillez, il faut que vous soyez concentré.

Ce n’est pas en travaillant 20h/jour et en faisant des myriades d’exercices que vous obtiendrez de bons résultats si vous rêvassez à tout autre chose pendant que vous « travaillez ». Il faut que vous soyez méthodique, c'est une des clés de l'efficacité .

PuceDétendez vous à fond sans scrupules, sans penser au prochain devoir surveillé, cela sera d'autant plus possible que vous aurez travaillé très intensément;
PuceTravaillez à fond sans penser aux copains qui vous attendaient ce soir, à votre prochaine sortie cinéma; c'est d'autant plus possible que lorsque vous vous détendez, c'est "à fond", vous êtes donc bien reposé pour bosser !

Ne vous rassurez pas en travaillant entouré de copains qui parlent d'autre chose, en écoutant une radio qui braille, etc… Évitez au maximum d'écouter de la musique quand vous étudiez des matières qui demandent de retenir une grande quantité de connaissances ou des matières qui vous posent problème. C'est ‘’sympa’’ mais ça nuit beaucoup au rendement ! De la même manière il vous faudra bannir de votre lieu de travail tout ce qui peut vous distraire : la télévision, l'ordinateur (ses jeux si tentant, les messageries qui vous sollicitent, etc.), le téléphone portable (qui doit être éteint et posé très loin de vous; il n'y a qu'une chose urgente : votre travail). Bref, pour ne pas succomber à la tentation : supprimez purement et simplement toutes les sources de dérangement possible.

La concentration peut vous amener à vivre des expériences déconcertantes. En prépa, il m’est arrivé 4 ou 5 fois l’expérience suivante. Après avoir réfléchi très intensément toute une soirée à un DM de maths sans avoir avancé, la solution m’est apparue en rêve de manière très nette. J’ai eu une expérience encore plus déroutante durant une colle de maths. Je me rappelle assez bien du sujet, un exercice assez difficile sur les matrices. Je séchais laborieusement, je m’étais vraiment isolé dans ma bulle quand tout à coup j’ai eu un « flash », une vision de la solution qui a littéralement envahie ma tête. J’ai été tellement déconcerté par la soudaineté et la violence de la vision que j’ai refusé d’y croire. Pourtant, lorsque le colleur m’a donné la solution, c’était bien ce qui avait jailli dans mon cerveau. Je n’ai eu qu’une seule fulgurante intuition de cette espèce. J’aurai peut-être du cherché à les cultiver, mais j’avoue avoir eu un peu peur de ce genre de phénomène.


Puce5-Comment aborder les épreuves d'examens ou de concours ?


Puce5-1 Les révisions

Un examen ou un concours se prépare de longue date. Lorsque vous arrivez à trois semaines avant l'échéance, vous devez avoir accompli l'essentiel du travail et ne plus avoir qu'à réviser. Les révisions doivent permettre de se rafraîchir la mémoire. Elles doivent être planifiées selon un rythme régulier en alternant les diverses matières; 4 heures de travail le matin et autant l'après midi, n'hésitez pas à faire des pauses en milieu de matinée et d'après midi. Il vous faut revoir le plan détaillé des cours, les définitions, les théorèmes et les exercices types. C'est les niveaux 1 (mémorisation) et 2 (communication) de la méthode d'apprentissage par couches. Les fiches de cours que vous aurez rédigées ou que l'on trouve dans certains manuels scolaires sont idéales pour cela.

Au moins trois jours avant les épreuves, ne faites plus rien. "Bullez", faites la grâce matinée, la sieste, allez au cinéma, écoutez vos morceaux de musique préférés. Détendez vous à fond et reposez vous.

Puce5-2 La veille du jour J

Vérifier que vous avez préparé vos affaires scolaires (stylos de secours, compas, règle, etc.) ainsi que votre convocation et votre carte d'identité. Si le lieu d'épreuve ne vous est pas familier, vous aurez fait une reconnaissance quelques jours avant afin de mesurer le temps de trajet, les éventuelles difficultés (correspondances de transport en commun). Couchez vous selon votre heure habituelle (assez tôt) et vérifiez bien votre (vos) réveil.

Puce5-3 Le jour J

Voici le jour tant attendu et tant redouté, celui de la compétition comme chez les sportifs de haut niveau. Afin d'éviter tout accroc, toute défaillance levez-vous assez tôt. Prenez une bonne douche et un bon petit déjeuner avec un menu habituel et pas le casse croûte de déménageur que vous ne digérerez pas si ce n'est pas là votre habitude. Revérifiez rapidement et une dernière fois vos affaires. Prévoyez une petite bouteille d'eau et quelques barres de friandises afin d'éviter les fringales (même les intellectuels peuvent en être victimes !).

Prévoyez d'arriver sur les lieux des épreuves en avance (un quart d'heure, vingt minutes). Cette marge de sécurité vous tranquillisera et puis on ne sait jamais (pneu crevé, car pris dans un embouteillage). Arrivé en avance, marchez tranquillement pour vous détendre, soyez motivé et déterminé : vous avez bien travaillé toute l'année, vous saurez donc répondre à toutes les questions

Puce5-4 Le stress

Une bonne préparation psychologique vous évitera de paniquer le jour J. Il faut régulièrement vous imaginer, vous visualiser en train de passer vos épreuves en étant calme, concentré, en train de donner le meilleur de vous même en toute sérénité. Plus vous vous mettrez mentalement en situation, vous imaginant détendu mais déterminé et concentré, plus vous le serez le jour J.

Néanmoins, le jour des épreuves, la tension nerveuse liée à l'importance de l'enjeu peut vous faire perdre vos moyens. Une excellente méthode pour retrouver votre calme consiste à inspirer une grosse goulée d'air, à la conserver dans les poumons le temps de compter lentement jusqu'à 3 ou 4, puis d'expirer très, très lentement par le nez ou la bouche. Recommencer deux, trois ou quatre fois, votre cœur battra plus lentement, vous vous sentirez plus maître de vous, plus tranquille, prêt à reprendre les choses en main. Au moindre signe d'affolement, mettez en pratique ce petit exercice, restez maître de la situation.

Puce6 Conseils pour aborder et rédiger les DS, les épreuves de bac ou de concours

Vous devez penser que votre travail écrit va vous permettre de communiquer avec un correcteur et tout autre lecteur (vous entre autres). Il faut donc soigner la présentation, l’orthographe, le français etc.
Les épreuves comportent la mention :« l’attention des candidats est attirée sur le fait que la qualité de la rédaction, la clarté et la précision des raisonnements entrent pour une part importante dans l’appréciation des copies ».
Il est essentiel pour vous de savoir la question que vous allez traitée, il faut donc reprendre la question de l’énoncé. L’écrire va vous permettre de mieux la comprendre . La souligner, c’est mettre une marque visuelle pour repérer ce que vous aller faire. Cette marque est destinée au correcteur et à vous-même.
Mentalement, vous faites appel « au niveau 1 » pour trouver le chapitre de votre cours concerné. « Le niveau 2 » va vous donné les définitions, théorèmes et savoir faire pour rédiger votre justification.
Une calculatrice, même graphique, aide mais ne remplace en rien une rédaction et la justification des résultats. Un raisonnement ne peut s’appuyer sur la phrase « la calculatrice donne, … » ou bien « on lit… ».
N’oubliez pas d’indiquer les méthodes utilisées récurrence, contre-exemple, déduction,…, etc. L’énoncé d’un théorème doit être donné de façon générale, on l’applique ensuite. L’énoncé du bon théorème vous donnera des points. Alors que votre théorème modifié ne vous donnera aucun point en cas d’erreur. Il ne reste plus qu’à encadrer vos réponses et votre conclusion. Cela est destiné au correcteur. Vous lui facilitez la tache et il vous en sera gré. Cela vous est aussi destiné. N’oubliez pas que les questions ne sont pas indépendantes et que les résultats trouvés sont souvent nécessaire à la poursuite du problème.

Puce6-1 Maths

Prenez soin de bien lire le sujet. D'une part, il faut repérer ce que vous savez faire de ce qui vous paraît plus difficile. D'autre part il faut étudier la trame, la progression de chaque exercice afin, par exemple, de repérer les questions qui donne un élément de réponse d'une question précédente.
Soulignez dans chaque exercice et dans le problème les données importantes et distinguez les questions qui semblent à priori vous inspirer.
Prévoyez plusieurs copies doubles (fournies lors des épreuves) : une pour chaque exercice afin d’éviter d'emmêler les réponses aux différents exercices ce qui compliquerait la tâche du correcteur...
Traitez immédiatement ce qui vous paraît facile. Il faut aller à la chasse au point !
Certaines questions nécessitent une recherche plus approfondie : il est exclu d’en faire une rédaction détaillée au brouillon.
Si vous n’avez pas traité une question, ne vous obstinez pas : vous risquez de perdre votre sang-froid et de commettre ensuite des erreurs dans des questions simples. Laissez un espace et continuez en supposant le résultat acquis.
Toute question dont l’énoncé commence par « en déduire… » doit avoir pour solution une déduction de ce qui vient d’être traité, toute autre méthode ne sera pas considérée comme valable.
Sachez-vous arrêter lorsque les calculs deviennent trop importants.
Vérifiez que vos résultats sont vraisemblables : une probabilité est un réel compris entre 0 et 1, une aire est un nombre positif, le module d’un nombre complexe est positif, un vecteur ne peut être égal à son affixe…
Il ne suffit pas de dire qu’une fonction est dérivable pour que cela constitue une preuve.
Ne pas confondre le calcul intégral (le résultat est un réel positif ou négatif) et le calcul d’une aire plane dont le résultat est positif et s’exprime en unités d’aire.

Puce6-2 Physique/chimie

Munissez-vous de votre calculatrice (+ piles de rechange) ainsi que du matériel de dessin (règle, compas, etc.).
Prenez le soin de bien lire le sujet. Il faut d'une part repérer ce que vous savez faire de ce qui vous paraît plus difficile. D'autre part il faut étudier la trame, la progression de chaque exercice afin, par exemple, de repérer les questions qui donne un élément de réponse d'une question précédente.
Traitez immédiatement ce qui vous paraît facile. Il faut aller à la chasse au point !
Utilisez la numérotation de l’énoncé et écrivez lisiblement.
Faites aussi souvent que possible des schémas soignés (un dessin vaut plus de mille mots !) qui vous faciliteront la résolution des exercices et vous éviterons des paragraphes d'explications. Utilisez des couleurs.
Utilisez les notations de l’énoncé et précisez celles que vous employez si elles ne sont pas imposées par le texte.
Rédigez votre réponse sans faire une paraphrase de l’énoncé, en détaillant votre raisonnement.
Essayez de mener les calculs littéralement, puis faites l’application numérique. Encadrez l’expression littérale finale et soulignez le résultat numérique.
Évitez les calculs intermédiaires s’ils ne sont pas nécessaires et, le cas échéant, utilisez une valeur non arrondie conservée dans votre calculatrice pour faire le calcul suivant.
Arrondissez vos résultats en conservant autant de chiffres significatifs que la donnée la moins précise.
Ayez l’esprit critique, et interrogez-vous toujours sur la vraisemblance de vos résultats numériques.
Faites attention aux unités : c’est un bon moyen pour éviter de trouver un résultat numérique faux, et n’oubliez pas de toujours bien préciser l’unité d’un résultat (quand il en a une).
Enfin, n’hésitez pas à mettre en avant vos connaissances personnelles et votre sens du concret.
Consacrez une copie à chacun des exercices.

Si vous êtes pris par le temps mais que vous savez répondre à des questions non encore rédigées alors aux grands maux les grands remèdes : utilisez le style télégraphique pour avoir le temps de répondre. Même si on ne vous accorde pas tous les points, vous en gagnerez plus qu'en ne traitant pas la/les questions.

Puce7-Conclusion

Nous venons de voir qu'il n'est pas forcément nécessaire de travailler tout le temps, il faut travailler avec un rendement maximum, travailler efficacement. Dés lors, un temps de travail raisonnable vous permettra d'obtenir de bons résultats et de continuer à avoir des loisirs et un temps de sommeil suffisant. La durée de sommeil nécessaire dépend des individus mais elle ne devrait jamais être inférieure à 5 heures (même en prépa, j'allais dire surtout en prépa). Je me suis toujours astreint à des nuits de sommeil de 8 heures (surtout en prépa où j'y veillais particulièrement). Pour moi, c'est la durée minimale pour être "opérationnel", c'est à dire pouvoir être actif en cours et lors des séances de travail personnel. Si vous avez besoin de moins, c'est une chance, mais ne tirez pas sur la corde, elle est fragile...

Le temps de travail quotidien dépend lui aussi de chaque individu, de la classe dans laquelle vous êtes. Néanmoins, il me semble que dans le secondaire, 2 heures de travail quotidien constitue un minimum en-dessous duquel vous aurez tôt ou tard des mauvaises surprises (chapitre non ou mal assimilé, difficulté à savoir calculer correctement, etc.). Vous devriez pouvoir caser 2 heures le samedi et/ou le dimanche. Vous faites des études pour atteindre un objectif précis. Si l'on emploie une analogie sportive, vous êtes dans la catégorie des "professionnels" plutôt que dans celle des "amateurs". Lorsque vous voyez des sportifs consacrer plusieurs heures par jour à un entraînement intensif, vous n'êtes pas étonné. Il vous paraît naturel qu'il faille en passer par là pour "exploser un chrono", "jouer en première division" ou que sais-je encore. Il en est de même pour vous : entraînez vous régulièrement et intensément et la réussite sera là.

Si vous voulez vraiment obtenir de bonnes, d'excellentes performances, cela implique que vous devez avoir une bonne hygiène de vie. Pas forcément aussi poussée que celle des sportifs de haut niveau, mais tout de même, il faut faire attention. Ainsi, surveillez votre alimentation; par exemple faites attention au steak-frites le midi, cela induit une somnolence l'après-midi, préférez des haricots verts pour accompagner votre viande. Préservez votre capital sommeil en ne sortant pas trop et pas trop tard... 

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